Arabie saoudite : prête à être le leader mondial dans le développement de villes intelligentes ?
Alors que le gouvernement saoudien va de l’avant concernant ses plans grandioses pour une nouvelle « ville intelligente », appelée Neom, la ville la plus avancée de la planète, Abdul Latif Jameel évalue le futur des villes intelligentes : que sont-elles, comment fonctionnent-elles, quelles sont les théories sous-jacentes, et pour quelle raison sont-elles aussi importantes pour notre future santé, autant économique que physique ?
Introduction
La population humaine augmente plus rapidement que jamais auparavant dans l’histoire. En 1960, la population mondiale s’élevait à un peu moins de trois milliards d’humains. Aujourd’hui, ce nombre a explosé. La Banque mondiale estime la population mondiale en 2016 à 7,44 milliards d’humains : une augmentation de 146 % en à peine 56 ans. En Arabie saoudite, les chiffres sont encore plus alarmants. En 1960, la population du pays s’élevait à 4,09 millions. En 2016, elle avait atteint 32,28 millions ; une augmentation de 689 % au cours de cette même période de 56 ans[1].
Cette croissance démographique est accompagnée par une augmentation considérable de la demande en matière de ressources, ceci allant de la nourriture à l’eau, à l’énergie, l’espace et à un air propre. À travers le monde, les villes ayant été conçues pour les populations du passé, employant des technologies passées, commencent à rencontrer des difficultés à satisfaire les besoins des populations actuelles, des besoins jamais envisagés auparavant.
Le problème s’aggrave à un rythme effrayant. Selon la Commission électrotechnique internationale (IEC), l’organisme international de normalisation, basé en Suisse, « chaque jour, les zones urbaines gagnent 150 000 habitants, que ce soit en raison de migrations ou de naissances[2] ».
Les défis posés par la croissance de la population urbaine
Confrontées à une croissance démographique d’une telle ampleur, les villes font face à trois défis en matière de développement durable :
- Défi économique, en termes de fourniture aux citoyens de la capacité à développer leur potentiel économique
- Défi social, où opportunités, stabilité et sécurité s’additionnent pour affecter la qualité de vie
- Défi environnemental, qu’il résulte soit de l’approche de la ville elle-même, soit d’événements climatiques ou géologiques[3]
Un examen plus approfondi d’uniquement l’un de ces défis, à savoir l’environnement, donne une idée de l’ampleur de la tâche à laquelle sont confrontées les villes à travers la planète. Selon l’Observatoire mondial de la santé de l’Organisation mondiale de la santé (WHOGHO), la pollution de l’air ambiant est responsable de 5,4 % du total des décès[4]. À l’heure actuelle, 92 % de la population mondiale vit dans des zones où la qualité de l’air excède les limites indicatives de l’OMS[5].
En termes économiques, la Banque mondiale estime que 75 % de la croissance future du PIB sera générée par les villes à travers la planète[6]. L’ONU déclare que pour l’ensemble des pays, l’urbanisation soutient la croissance économique, avec des revenus par habitant plus élevés, et une productivité supérieure résultant de l’urbanisation et du processus d’agglomération économique[7]. Néanmoins, vouloir répondre à ses attentes et offrir de meilleures conditions de vie engendre une pression qui ne fera que s’accroître.
Résoudre le problème environnemental, et, dans le même temps, libérer le potentiel économique d’une ville et garantir la justice sociale, constituent un test monumental pour les autorités où que ce soit.
Il s’agit d’un test auquel un grand nombre échoue actuellement.
La solution à ces problèmes pourrait-elle résider dans la conception, le développement et l’avancée de nouvelles villes intelligentes ?
Réaliser le potentiel saoudien
Dans le plan de développement national de sa Vision 2030, le gouvernement saoudien énonce son ambition de voir trois villes saoudiennes rejoindre le classement des 100 meilleures villes de la planète[8]. Le plan énonce également :
« Afin de garantir que nous continuons à améliorer la qualité de vie pour tous et que nous répondons aux besoins et demandes de nos citoyens, nous continuerons à nous assurer que des services de haute qualité, tels que l’approvisionnement en eau, électricité, transports publics et routes, soient fournis adéquatement. Les espaces ouverts et paysagers seront également davantage développés, afin de répondre aux besoins récréatifs des personnes et familles. »
L’Arabie saoudite est, à l’évidence, idéalement située pour la création d’une nouvelle ville globale, se trouvant au carrefour de trois continents (Asie, Europe et Afrique), et avec la moitié de la population mondiale accessible en cinq heures d’avion[9]. Le pays est également un état clé de la région Moyen-Orient Afrique du Nord et Turquie, et sa bourse, Tadawul, est la place boursière dominante du CCG, avec une capitalisation boursière de 466 milliards USD.
Parallèlement à sa puissance économique, l’Arabie saoudite dispose également d’une population jeune et technophile. Sa démographie changeante, près de la moitié de la population étant âgée de moins de 25 ans[10], vient en complément de l’approche réformatrice du Prince héritier, Mohammed bin Salman. Un mouvement à l’échelle nationale visant à réaliser la diversification économique, conforme aux ambitions de la Vision 2030, se voit stimulé par l’élévation des niveaux d’éducation dans le pays. De plus, en matière de voies ferrées, transport maritime et aérien, les investissements infrastructurels n’ont jamais été aussi élevés en Arabie saoudite.
Des projets phares incluent l’expansion de l’aéroport King Abdulaziz International Airport (KAIA) de Djeddah pour un total de 7,2 milliards USD, le développement pour 5 milliards USD du port King Abdullah Port, situé à proximité de l’Industrial Valley de la King Abdullah Economic City, auxquels s’ajoutent les plans de l’Autorité générale saoudienne chargée des investissements (SAGIA) visant à investir plus de 141 milliards USD dans des projets ferroviaires, de métro et lignes de bus d’ici 2024. Cela inclut les liaisons ferroviaires à grande vitesse entre Médine et La Mecque via la Ville économique du roi Abdallah, l’aéroport international King Abdulaziz et Djeddah, et le projet de métro de Riyad.
Dans ce contexte de vision et de progrès, les villes intelligentes pourraient constituer l’étape suivante, logique et innovante, en termes de création d’environnements contribuant à résoudre les problèmes générés par nos communautés urbaines croissantes, plutôt que de les aggraver.
Que sont les villes intelligentes ?
Les villes intelligentes sont de nouvelles villes, spécifiquement conçues et construites afin de capitaliser sur le potentiel complet des technologies, dans le but de résoudre des problèmes traditionnellement associés à un développement urbain important, ceci incluant développement durable, congestion, utilisation des transports et de l’énergie, tout en améliorant, dans le même temps, la qualité de vie des habitants, avec des avantages tels qu’un accès plus rapide aux soins, des transports plus intégrés, et moins de pollution[11].
Définir précisément ce à quoi correspond une ville intelligente est difficile. Le Smart Cities Council, un réseau d’entreprises leaders, conseillées par des universités, laboratoires et organismes de normalisation majeurs, déclare : « Le secteur des villes intelligentes en est encore au stade « Je le reconnais quand je le vois », sans une définition universellement acceptée. »[12]
Néanmoins, des éléments communs s’appliquent aux villes intelligentes actuelles à travers le monde. Selon un rapport sur les villes intelligentes du gouvernement britannique, elles ont en commun : un « processus, ou une série d’étapes, par le biais duquel/desquelles, les villes deviennent plus « vivables » et plus résilientes, et par conséquent, sont en mesure de répondre plus rapidement à de nouveaux défis. »[13]
Le même rapport suggère que les villes intelligentes associent infrastructures traditionnelles, capital social, incluant les compétences locales et les institutions publiques, et les technologies (numériques) afin de soutenir un développement économique durable et de fournir un environnement attractif pour tous.
De même, un rapport sur les villes intelligentes d’IBM affirme que :
« L’informatique cognitive et sa capacité à développer l’engagement des citoyens introduit de nouvelles possibilités pour les organisations gouvernementales quant à l’amélioration de la vie des citoyens et de l’environnement économique, offre des expériences personnalisées, et optimise les résultats des programmes et services. » [14]
Quelle que soit la définition donnée à une ville intelligente, un élément clé s’avère essentiel : la technologie. Le Smart Cities Council définit une ville intelligente « comme une ville intégrant les technologies numériques dans l’ensemble des fonctions de la ville. »[15]
Avec la capacité de traitement continuant de s’accroître à un rythme exponentiel, l’intelligence artificielle, le Big Data, l’informatique cloud, et l’Internet des Objets redéfinissant nos vies, les villes intelligentes ont pour objectif d’exploiter ces outils afin de transformer leur capacité à répondre aux demandes de la vie au 21ème siècle.
Les idées relatives aux villes intelligentes en pratique
Des éléments de ces théories ont déjà été mis en pratique dans plusieurs villes. Par exemple, à Londres, l’utilisation du système de circulation SCOOT, avec lequel un ordinateur en ligne surveille en direct les flux de circulation transmis par 15 000 détecteurs, et optimise la programmation des signaux à travers les feux de signalisation, a réduit de 12 % les retards dans la capitale britannique.[16] Le même système est désormais utilisé dans plus de 250 villes à travers le pays.
Dans le même temps, Singapour est arrivé en tête du classement dans l’ensemble des quatre catégories : mobilité, santé, sécurité et productivité, utilisées dans le Top 20 Global City Performance Index 2017 de Juniper Research[17]. Le succès de Singapour résulte, en grande partie, de son approche holistique afin de devenir une ville intelligente leader dans le monde.
La ville a introduit des technologies intelligentes afin d’améliorer les flux de circulation, tout en s’appuyant, simultanément, sur une politique gouvernementale afin de réduire le nombre de véhicules sur ses routes[18]. La ville a également expérimenté la vidéosurveillance intelligente afin de détecter les activités criminelles, et a employé des plateformes de services numériques et des dispositifs de surveillance à distance afin d’accroître et d’améliorer l’accès aux soins de santé, notamment pour ses citoyens âgés.
Le concept de villes intelligentes progresse partout à travers la planète. Les urbanistes ont, pendant longtemps, fait état des avantages des villes intelligentes, et de façon croissante, se trouvent des alliés communs au niveau des gouvernements locaux et nationaux. Au fur et à mesure de la diffusion des avancées technologiques, de la consolidation du cadre structurant les villes intelligentes et de l’obtention d’investissements, les villes intelligentes devraient devenir la nouvelle norme pour la vie urbaine à travers le monde.
Ces nouvelles villes intelligentes seront probablement soutenues, en grande partie, par sept technologies, considérées par la Banque mondiale comme de nature à transformer radicalement la façon dont les villes fournissent des services à leurs habitants[19]. Ces sept technologies sont :
- Les réseaux mobiles 5G, pour lesquels il est attendu qu’ils soient 60 fois plus rapides que les réseaux 4G, et qui devraient être disponibles d’ici 2020.
- La technologie Blockchain (chaîne de blocs), une technologie financière permettant de se passer, lors de transactions, d’intermédiaires tels que les places boursières, servant actuellement de garants pour les transactions[20].
- L’intelligence artificielle, qui est déjà utilisée à Hong Kong, Shanghai, Sydney et New York afin d’offrir des services de parking intelligent, et d’améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments.
- Les véhicules autonomes, dont l’impact devrait être gigantesque au cours des prochaines décennies. Les recherches ont suggéré que les taxis et systèmes ferroviaires interurbains rapides autonomes pourraient, combinés ensemble, réduire de jusqu’à 90 % le nombre de voitures dans une ville.[21]
- L’exploration spatiale à faible coût et les micro-satellites qui seront des éléments clés supportant les 20 milliards d’objets connectés, qui selon la firme de recherche Gartner, devraient être utilisés d’ici 2020.[22]
- La biométrie qui pourrait rapidement accroître le nombre de personnes, à travers la planète, pouvant prouver leur identité, et ainsi réduire la fraude, le gaspillage et la corruption.
- Les drones, qui une fois associés avec l’intelligence artificielle, pourraient rapidement réaliser tout type de tâche, cela allant de la livraison de colis aux travaux dangereux, tels que les contrôles sur des toits ou tours
Les problèmes continus associés à la vie urbaine sont déjà pris en compte à travers le Moyen-Orient, avec l’Arabie saoudite jouant un rôle particulièrement important.
En mai 2018, le pays a accueilli la Première conférence internationale sur l’humanisation des villes (First International Conference on Humanizing Cities) à l’Université Taibah de Médine. La conférence a été conçue afin d’envisager « des moyens modernes de développer les espaces publics, les centres-villes et quartiers urbains afin d’améliorer les espaces urbains et la qualité de la vie urbaine, de façon à ce que les villes soient des lieux de vie plus conviviaux et plus confortables[23]. »
Des experts et universitaires éminents, issus de toute la planète, se sont rendus en Arabie saoudite afin de participer à la conférence. Dans le contexte de l’annonce relative à NEOM, juste sept mois auparavant, il n’est pas difficile de comprendre la raison.
Présentation de NEOM : une ville intelligente saoudienne pour être à l’avant-garde au niveau mondial
Alors que l’Arabie saoudite s’engage plus encore concernant sa diversification économique et son programme de modernisation, un projet majeur a attiré l’attention, comme peu d’autres auraient pu le faire.
En octobre 2017, le Prince héritier, Mohammed bin Salman, a dévoilé les plans du pays pour la construction de NEOM : la ville intelligente ultime dans le monde.
Construite sur une superficie de 16 500 kilomètres carrés, s’étendant à travers l’Arabie saoudite, la Jordanie et l’Égypte (une superficie suffisante pour contenir 37 Singapour[24]), NEOM offrira un pôle hi-tech pour les secteurs mondiaux à la croissance la plus rapide. Sa localisation stratégique est conçue afin de tirer avantage des routes commerciales de la mer Rouge, du Golfe d’Aqaba, et du canal de Suez, tandis qu’un nouveau pont, le pont King Salman, créera une liaison directe entre l’Arabie saoudite et l’Égypte.
Même avec son nom, NEOM ne cache rien de ses ambitions : le nom dérive de neo, le mot grec pour « nouveau », et de mostaqbal, le mot arabe pour « futur ».
En juin 2017, Klaus Kleinfeld, ancien PDG de Siemens, a été désigné comme PDG de NEOM. Il est reconnu pour avoir donné au projet un élan considérable, avant de le transférer à Nadhmi Al-Nasr en juillet 2018.
« Nous construirons la ville à partir de zéro, » a déclaré le Prince héritier, Mohammed bin Salman. « La ville sera adaptée pour les drones, et constituera un centre pour le développement robotique. Nous souhaitons créer quelque chose de différent. NEOM est un lieu pour les rêveurs, souhaitant créer quelque chose de nouveau dans le monde, quelque chose d’extraordinaire[25]. »
Bénéficiant d’un financement de 500 milliards USD du Fonds d’investissement public de l’Arabie saoudite et d’un certain nombre d’investisseurs internationaux, la ville constitue l’un des éléments clés de la stratégie de diversification économique de l’Arabie saoudite. La ville se concentrera sur neuf secteurs :
- Énergie et eau
- Mobilité
- Biotechnologies
- Nourriture
- Fabrication avancée
- Médias et production média
- Divertissement
- Services technologiques et numériques
- Vie (habitat, éducation, santé, etc.)
En renforçant la capacité de l’Arabie saoudite dans ces neuf secteurs, les estimations officielles suggèrent que NEOM pourrait potentiellement contribuer à hauteur de 100 milliards USD au PIB saoudien, d’ici 2030. D’autre part, son PIB par habitant devrait devenir le plus élevé au monde[26], en partie grâce à l’utilisation de robots et de l’automatisation afin d’éliminer les tâches répétitives, actuellement effectuées par des travailleurs humains peu qualifiés[27].
Dans une déclaration au moment de l’annonce relative à NEOM, le Prince héritier, Mohammed bin Salman, a fourni plus de détails quant à la façon dont cette ville intelligente futuriste (qui sera accessible à 70 % de la population mondiale en moins de huit heures) fonctionnera. Il a déclaré[28]:
« Les technologies futures constituent la pierre angulaire du développement de NEOM : des solutions « disruptives » pour le transport, allant de la conduite automatisée aux drones passagers, de nouvelles méthodes de culture et de transformation alimentaire, des soins de santé centrés sur les patients pour leur bien-être global, l’Internet sans fil et haute vitesse comme un produit gratuit, appelé « air numérique », une éducation en ligne, continue, de classe mondiale et gratuite, un e-gouvernement intégral mettant les services municipaux à portée de vos mains, des codes de construction faisant des maisons à empreinte carbone nette zéro la norme, un aménagement urbain encourageant la marche et le vélo, et le tout uniquement alimenté par des énergies renouvelables, pour ne citer que quelques exemples.
Tout cela permettra de voir émerger un nouveau mode de vie, prenant en compte les ambitions et perspectives de l’humanité, associées aux meilleures technologies futures et à des possibilités économiques exceptionnelles. »
Comment NEOM fonctionnera-t-elle ?
Les ambitions sous-jacentes aux plans pour NEOM sont sans précédent. La ville sera développée dans sa propre zone franche, lui donnant le pouvoir de définir et réglementer ses propres taxes, droits de douanes, son droit du travail, indépendamment du reste de l’Arabie saoudite.
Ce modèle a été appliqué avec succès ailleurs dans la région Moyen-Orient Afrique du Nord et Turquie, et NEOM deviendra rapidement la plus importante de ces zones franches. Cela lui donnera le pouvoir et la liberté de garantir « croissance saine et richesse pour la région, les investisseurs et les habitants[29] ».
Avec des vitesses du vent moyennes de 10,3 mètres par seconde[30] et des ressources solaires abondantes, NEOM sera une ville entièrement alimentée par des énergies renouvelables. Ses systèmes de transport seront également « 100 % écologiques » et « automatisés »[31], tandis que l’engagement de la ville à développer une qualité de vie de classe mondiale s’étendra à l’éducation, l’habitat et les soins de santé qu’elle fournira.
Le concept pour NEOM se fonde sur six piliers principaux :
- Donner la priorité aux humains: la ville aura pour objectif de créer une « société idyllique » avec des conditions de vie confortables.
- Mode de vie sain et transport: la ville sera construite afin d’encourager la marche et le vélo, tandis que des technologies avancées seront utilisées afin de créer « une infrastructure de transport sans précédent[32] ».
- Services automatisés: la ville sera la première à offrir un « e-gouvernement », un système entièrement automatisé pour les services gouvernementaux.
- Numérisation: la ville fournira à l’ensemble des habitants un accès Internet haute vitesse et une éducation en ligne , tous deux entièrement gratuits, par le biais de son initiative « air numérique ».
- Développement durable : la ville utilisera uniquement des énergies renouvelables, et ses bâtiments auront une « empreinte carbone nette zéro[33]».
- Construction innovante: la ville encouragera l’emploi de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux afin de garantir qu’elle puisse répondre aux besoins futurs.
Ainsi que souligné par Son Excellence, le Prince héritier Mohammed bin Salman, un accent sera également mis sur l’intelligence artificielle, la robotique et les drones, tandis que les supermarchés n’existeront plus dans leur forme habituelle. À la place, l’automatisation permettra la livraison de produits directement au domicile des personnes lorsqu’elles en auront besoin. L’ensemble de ces ambitions expliquent, peut-être, la raison pour laquelle les analystes technologiques désignent déjà NEOM comme « une ville intelligente sous stéroïdes[34] ».
Engagés à promouvoir les villes intelligentes en Arabie saoudite
Selon la Royal Institution of Chartered Surveyors, « les secteurs importants pour les villes intelligentes incluent l’énergie, l’eau et les transports[35] ». Ces secteurs cruciaux font tous partie des « infrastructures de la vie » pour lesquelles Abdul Latif Jameel dispose d’une expérience et d’une expertise exhaustives et de pointe.
Omar Al-Madhi, Directeur général principal d’Abdul Latif Jameel Investments, est convaincu que ces capacités prouvées pourraient jouer un rôle crucial alors que l’Arabie saoudite élabore la prochaine phase majeure de son développement.
Mr Al-Madhi a déclaré : « Pendant plus de six décennies, Abdul Latif Jameel a été au cœur de l’entreprise saoudienne. Notre entreprise a évolué, s’est diversifiée, et nous travaillons désormais dans sept secteurs clés contribuant aux infrastructures de la vie. Nous avons apporté des connaissances et une expertise de niveau mondial à notre pays, avons développé les compétences des citoyens saoudiens, et avons considérablement amélioré la qualité de vie des communautés que nous desservons. Nous sommes extrêmement fiers de ces réussites, et continuons à nous efforcer d’offrir un meilleur avenir pour tous.
« Abdul Latif Jameel soutient résolument les objectifs énoncés dans la Vision 2030. NEOM a le potentiel pour compter parmi les villes les plus intelligentes du monde, et nous sommes plus que prêts à jouer notre rôle afin de contribuer à la réalisation d’un projet aussi excitant. »
En plus des effets extrêmement positifs que la ville aura sur son voisinage immédiat en Arabie saoudite, en Égypte et en Jordanie, NEOM créera également des possibilités considérables pour les investisseurs internationaux, car elle s’appuie sur l’expertise pratique et le savoir-faire technologique nécessaires pour concrétiser cette vision.
Mr Al Madhi a ajouté : « La diversification de l’économie saoudienne constitue l’un des développements clés de notre pays dans les années à venir. Les investisseurs internationaux commencent déjà à constater l’énorme potentiel de projets existant, tels que NEOM, et Abdul Latif Jameel Investments est prêt à aider des entreprises internationales ambitieuses à comprendre les nuances et opportunités présentées par une économie saoudienne revitalisée. »
L’une des organisations mondiales faisant progresser le concept de villes intelligentes est la NewCities Foundation, un organisme à but non lucratif, travaillant à rendre les « villes plus inclusives, connectées, saines et vivantes[36] ». Elle organise un programme continu d’expositions, de conférences et séminaires à travers la planète, rassemblant des experts et innovateurs issus de nombre des domaines de pointe, perçus comme fondamentaux pour le concept de ville intelligente.
Lors du troisième événement « Cities on the Move » de la Foundation, en novembre 2016, à Tokyo, M. Hassan M. Jameel a déclaré : « La mobilité urbaine est extrêmement importante pour permettre aux villes de devenir des moteurs en matière de progrès économique, social et environnemental. Les villes sont construites autour des transports : la façon dont les transports opèrent au sein d’une ville, comment les routes sont-elles construites, et de quelle façon les mouvements au sein des villes sont réalisés. La mobilité urbaine et la sécurité sont un élément clé de l’effort de développement de villes en Arabie saoudite. »
Aujourd’hui, ces priorités sont plus importantes que jamais. Il est, par exemple, estimé que les technologies de circulation intelligente pourraient réduire de 25 % la circulation routière dans NEOM, et la congestion de 40 %[37].
En investissant dans sa compréhension de l’urbanisme et de secteurs clés, tels que l’énergie, les transports et l’eau, constituant les infrastructures de la vie, Abdul Latif Jameel encourage les relations, et développe une expertise qui devrait apporter les meilleures connaissances existantes à l’Arabie saoudite, et contribuer à façonner un futur orienté sur les technologies et dynamique pour ses villes.
Un partenaire de confiance pour un futur plus intelligent
Abdul Latif Jameel soutient, depuis longtemps, les efforts de l’Arabie saoudite visant à réaliser sa diversification économique, assurer son développement durable et sa croissance. Depuis sept décennies, l’entreprise s’est employée à offrir un avenir meilleur à l’ensemble des citoyens saoudiens, et son engagement de longue date à rendre les villes plus vivables est évident.
La première phase de NEOM devrait être achevée en 2025, et Abdul Latif Jameel est enthousiasmé par les possibilités que cela offrira. De fait, ainsi que le Prince héritier, Mohamed bin Salman, l’a énoncé : « Ce projet n’est pas un lieu pour un quelconque investisseur conventionnel… Il s’agit d’un lieu pour des rêveurs, souhaitant faire quelque chose de concret dans le monde.[38] »
Par le biais d’Abdul Latif Jameel Investments, de son initiative dédiée visant à attirer de nouveaux financements du secteur privé dans l’économie saoudienne, Abdul Latif Jameel poursuit activement son objectif de devenir le partenaire d’investissement le plus respecté du pays.
Omar Al-Madhi, Directeur général d’Abdul Latif Jameel Investments, a déclaré : « Abdul Latif Jameel Investments est déterminé à soutenir les investissements étrangers directs dans les infrastructures de la vie en Arabie saoudite. En sélectionnant rigoureusement et en soutenant les secteurs clés contribuant économiquement, socialement et en matière de développement à l’Arabie saoudite et aux pays de la région Moyen-Orient Afrique du Nord et Turquie, Abdul Latif Jameel Investments pourra contribuer à stimuler les progrès au cours des 50 prochaines années.
« L’attention que nous portons aux secteurs d’avenir, pour lesquels les possibilités existantes permettent une adaptabilité durable, fait de nous le partenaire préféré pour toute entité souhaitant avoir des activités dans cette partie du monde. »
En combinant expérience mondiale et expertise locale, avec des réussites prouvées dans les secteurs du transport, de l’immobilier, de l’énergie et des services environnementaux, Abdul Latif Jameel Investments est en position privilégiée pour aider les investisseurs à capitaliser sur les importants développements en cours dans le pays, et à maximiser le potentiel saoudien, en matière de villes intelligentes dynamiques.
Pour en savoir plus, visitez www.alj.com.
[1] Data: Population, Total, The World Bank, accessed April 2018
[2] Orchestrating infrastructure for sustainable Smart Cities, IEC, 2014
[3] Orchestrating infrastructure for sustainable Smart Cities, IEC, 2014
[4] Mortality and burden of disease from ambient air pollution, World Health Organization, accessed April 2018
[5] Air pollution, World Health Organization, accessed April 2018
[6] Reshaping Economic Geography: World Development Report 2009, The World Bank, 2009
[7] Urban Economic Challenges and the New Urban Agenda, UN Habitat, accessed May 2018
[8] Vision 2030, Kingdom of Saudi Arabia
[9] Saudi Arabia: Transport and Logistics Opportunities, Saudi Arabia General Investment Authority, September 2016
[10] Saudi youth anxious to see progress on prince’s reform plan, Financial Times, 27 July 2017
[11] Do we really need smart cities? TechRadar, 20 March 2016
[12] Definitions and overviews, Smart Cities Council, accessed April 2018
[13] Smart Cities: Background paper, UK Department for Business Innovation and Skills, October 2013
[14] Smarter Cities: New cognitive approaches to long-standing challenges, IBM, accessed April 2018
[15] Definitions and overviews, Smart Cities Council, accessed April 2018
[16] Pedestrian SCOOT system, TRL, accessed April 2018
[17] Smart Cities – What’s In It For Citizens? Juniper Research, 12 March 2018
[18] Smart Cities – What’s In It For Citizens? Juniper Research, 12 March 2018
[19] Top 7 disruptive technologies for cities, The World Bank, 12 April 2018
[20] Top 7 disruptive technologies for cities, The World Bank, 12 April 2018
[21] Creating Future Cities with Self-Driving Vehicles, Urban Redevelopment Authority of Singapore, 26 November 2017
[22] Gartner Says 8.4 Billion Connected “Things” Will Be in Use in 2017, Up 31 Percent From 2016, Gartner, 7 February 2017
[23] KSA’s Madinah to host 4-day international conference on ‘humanizing cities’, Arab News, 26 April 2018
[24] Saudi Arabia’s Neom: Oasis or Sand Castle? Bloomberg, 24 October 2017
[25] Saudi Arabia’s new city, Neom, a mecca for robots, The Washington Times, 24 October 2017
[26] Neom fact sheet, Discover Neom, accessed April 2018
[27] Saudi Arabia’s new super city: Fast facts, Fox Business, 24 October 2017
[28] Neom – The Destination for the Future, Discover Neom, 24 October 2017
[29] Neom: New Way, New Era, Discover Neom, accessed April 2018
[30] Neom fact sheet, Discover Neom, accessed April 2018
[31] Neom: New Way, New Era, Discover Neom, accessed April 2018
[32] Neom fact sheet, Discover Neom, accessed April 2018
[33] Neom fact sheet, Discover Neom, accessed April 2018
[34] “A smart city on steroids” – what will it be like to live in Saudi Arabia’s $500bn digital oasis, Neom? Verdict, 4 November 2017
[35] Smart cities, Royal Institution of Chartered Surveyors, 2 February 2017
[36] Our Mission, New Cities Foundation, accessed April 2018
[37] Neom: New Way, New Era, Discover Neom, accessed April 2018
[38] Saudi Arabia seeks new economy with $500 billion business zone with Jordan, Egypt, Reuters, 24 October 2017