Une réflexion commune autour des questions de l’énergie et de la pénurie d’eau pourrait-elle aider à propulser l’Arabie saoudite et d’autres pays vers un avenir plus propre, plus ambitieux et plus sain ?

Alors que l’Arabie saoudite continue à progresser vers un futur énergétique propre en investissant dans les énergies solaire et éolienne, une analyse du World Resources Institute (WRI) suggère que cette décision stratégique pourrait avoir un impact incontestable.

Le WRI a classé l’Arabie Saoudite à la troisième place dans sa liste des 20 principaux pays du monde en situation de stress hydrique, disposant du plus important potentiel en énergie solaire[1].  D’autres pays de la région MENAT figurent également dans le top 10 de la liste, notamment : le Yémen (1), Oman (4), la Libye (5), l’Algérie (6), le Maroc (7), les Émirats arabes unis (8) et la Jordanie (9)[2]

Les conséquences d’un tel constat ne sont pas négligeables : la plupart des modes de production d’énergie classiques emploient de grandes quantités d’eau pour le refroidissement des turbines à vapeur ou de puissance, accentuant ainsi la pression sur des ressources déjà rares.  La production d’énergie solaire, par contre, ne pose aucun défi de ce genre dans les environnements pauvres en eau.

Pour des pays tels que l’Arabie saoudite, où la grave pénurie d’eau est exacerbée par une consommation d’énergie qui, selon les estimations, doit tripler d’ici 2030, le besoin s’avère particulièrement pressant.  Les approvisionnements en eau sont sous pression en raison d’une utilisation par personne supérieure à la moyenne, et de la croissance rapide des besoins en eau du secteur industriel.L’analyse du WRI de la même situation en Inde démontre, néanmoins, les gains potentiels qui pourraient être réalisés en opérant la transition vers les énergies renouvelables : le WRI a découvert que si l’Inde réalisait ses objectifs en matière d’énergie renouvelable, le pays pourrait réduire sa consommation en eau de plus de 25 %[3].  Et donc, les possibilités de réduire le stress hydrique auquel sont confrontés l’Arabie saoudite et d’autres pays de la région Moyen-Orient, Afrique du Nord et Turquie, sont évidentes.

Avec un objectif énoncé dans la Vision 2030 de produire 9,5 GW d’énergie renouvelable d’ici 2023, objectif ayant déjà été avancé de sept ans par rapport à sa date initiale de 2030, le gouvernement de l’Arabie saoudite progresse rapidement afin de maximiser les avantages potentiels offerts par l’environnement naturel du pays.  Ceci est renforcé par son objectif énoncé de produire 54 GW d’énergie renouvelable d’ici 2040[4].

De plus, la position de l’Arabie Saoudite dans la « Global Sunbelt » (Ceinture de soleil mondiale) lui offre un avantage considérable en comparaison d’autres pays disposant de faibles ressources en eau.  Avec certains des niveaux d’éclairement énergétique solaire les plus élevés au monde (l’éclairement énergétique horizontal global (GHI) quotidien moyen annuel se situe entre 5 700 Wh/m2 et 6 700 Wh/m2)[5], l’Arabie saoudite est en capacité de dominer le secteur de l’énergie solaire, de la même manière qu’elle s’est imposée comme une superpuissance pétrolière mondiale.

Par le biais de son entreprise d’énergie renouvelable, en propriété exclusive, Fotowatio Renewable Ventures, (FRV), Abdul Latif Jameel travaille déjà à aider des pays tels que l’Arabie saoudite à mettre à profit leur énorme potentiel en énergie renouvelable.  Son équipe dirigeante peut s’appuyer sur les connaissances et les meilleures pratiques acquises sur le terrain dans des pays aussi lointains que le Chili et l’Australie, et offrir des solutions de pointe à certains des problèmes les plus pressants de l’Arabie saoudite en matière de ressources naturelles. 

Daniel Sagi-Vela, président-directeur général de FRV, une entreprise d’énergie renouvelable solaire et éolienne, faisant partie d’Abdul Latif Jameel Energy, a déclaré :

« Abdul Latif Jameel Energy a montré la voie en matière de développement de projets solaires dans la région [et]… nous sommes déterminés à rester des chefs de file dans le développement du PV solaire au Moyen-Orient et au-delà. »

Le solaire n’est pas la seule énergie capable d’atténuer les problèmes posés par la pénurie d’eau en Arabie saoudite.  Le pays est également en bonne position pour mettre à profit la baisse des prix de l’énergie éolienne, se classant à la 24ème place des pays soumis au stress hydrique disposant du potentiel éolien le plus élevé[6] (l’Andorre, la Belgique et le Kazakhstan occupent les trois premières places).

[1] Which countries could gain the most from renewable energy? World Economic Forum, 17 May 2018

[2] These 20 Water-Stressed Countries Have the Most Solar and Wind Potential, World Resources Institute, 10 May 2018

[3] Parched Power: Water Demands, Risk, and Opportunities for India’s Power Sector, World Resources Institute, January 2018

[4] Renewable Energy Market Analysis: The GCC Region, International Renewable Energy Agency, 2016

[5] Assessment of solar radiation resources in Saudi Arabia, Solar Energy (vol. 119, pg 422-438), September 2015

[6] These 20 Water-Stressed Countries Have the Most Solar and Wind Potential, World Resources Institute, 10 May 2018