Ils sont venus par dizaines de milliers à l’Expo City de Dubaï en décembre dernier pour ce qui était annoncé comme la conférence sur le climat la plus cruciale jamais organisée : dirigeants nationaux, chefs d’entreprise, jeunes activistes, peuples autochtones, philanthropes et membres d’organisations internationales du monde entier.

Tous avaient en tête une même ambition : sauver la planète.

La COP28 a eu lieu après une année marquée par des conditions météorologiques extrêmes et de nouveaux records de température.

Une année qui a vu la montée en flèche des volumes de gaz à effet de serre dans notre atmosphère et la fonte record des glaces océaniques. Une année où le réchauffement de la planète a porté les thermomètres à une moyenne de 1,4 °C au-dessus de l’ère préindustrielle, ce qui est terriblement proche de la limite de 1,5 °C autrefois désignée comme le critère de réussite ou d’échec de l’action en faveur du climat.[1]

S.E. Dr Sultan Ahmed Al Jaber
Président de la COP28, envoyé spécial des Émirats arabes unis pour le changement climatique et ministre de l’Industrie et des Technologies de pointe

L’objectif, tel que défini par le Dr Sultan bin Ahmed Al Jaber, président de la COP28, était de concentrer le dialogue sur quatre piliers fondamentaux :

  1. accélérer une transition énergétique juste, ordonnée et équitable ;
  2. déterminer le financement de la lutte contre le changement climatique ;
  3. se concentrer sur les personnes, les vies et les moyens de subsistance ;
  4. tout étayer avec une inclusion totale.[2]

Deux semaines plus tard, les délégataires sont partis. Certains ont salué un nouvel optimisme, de nouveaux accords et de nouveaux engagements financiers pour alimenter notre lutte contre le changement climatique. D’autres sont partis avec le sentiment qu’il aurait été possible d’aller plus loin et que le sablier, qui symbolise nos chances d’éviter une catastrophe, continue de s’écouler.

Personne ne pouvait cependant douter que le rassemblement avait catapulté la crise climatique au sommet de l’agenda des médias du monde entier.

Il est peut-être significatif que la conférence ait eu lieu aux Émirats arabes unis, où des températures de plus de 50 °C ont été enregistrées à plusieurs reprises en 2023. La région du Golfe dans son ensemble est considérée comme menacée par des événements réguliers de température humide (Tw) au cours de ce siècle, soit des conditions de chaleur et d’humidité élevées dépassant la capacité du corps à se refroidir par la transpiration, avec des conséquences possiblement fatales.

Ministre de l’Industrie et des Technologies de pointe des ÉAU, envoyé spécial pour le changement climatique et président de la COP28, M. Al Jaber a souligné les nombreuses étapes franchies par les Émirats arabes unis en matière de climat, comme l’arrêt du torchage du gaz dans les années 1970. Les Émirats arabes unis, a-t-il noté, sont ensuite devenus le premier pays de la région à ratifier l’Accord de Paris (traité international de 2015 couvrant le changement climatique) et le premier à annoncer une initiative stratégique visant à atteindre le « zéro émission nette » d’ici 2050. À ce jour, 50 milliards de dollars ont été investis dans des projets d’énergie propre dans quelque 70 pays, tandis qu’un partenariat entre les ÉAU et les États-Unis a récemment été annoncé afin d’accélérer la transition vers l’énergie propre (PACE), [3]débloquant un financement supplémentaire de 100 milliards de dollars pour 100 GW d’énergie propre à l’échelle mondiale.[4]

Dans ce contexte, et avec des délégataires motivés par les voix de plus en plus pressantes des défenseurs du climat du monde entier, quels ont été les principaux résultats de la COP28 ?

Prendre la température d’une conférence qui divise

Dans un résumé largement cité de l’accord historique de la conférence, le secrétaire exécutif des Nations unies chargé du changement climatique, Simon Stiell, a vanté « le début de la fin » de l’ère des combustibles fossiles dans son discours de clôture de la conférence.[5]

Toutefois, cette appréciation a eu des significations différentes selon les personnes. Ceux qui espéraient une amélioration plus rapide en matière de lutte climatique ont dénoncé un accord de compromis prévoyant simplement une « transition vers l’abandon » plutôt qu’une « élimination progressive » des combustibles fossiles ; une position soutenue par 130 des 198 pays présents à Dubaï.[6] Un article du magazine Nature est allé jusqu’à qualifier le résultat de « dangereux ».[7]

Toutefois, le « bilan mondial » de l’action climatique (et premier du genre) comprend des mesures concrètes pour inverser la crise climatique, déclarant que les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent diminuer de 43 % d’ici à 2030 (par rapport aux niveaux de 2019) et réaffirmant la nécessité impérieuse de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C.[8]

Des accords historiques permettent aux « quatre piliers » de tenir bon

Malgré les opinions divergentes sur les progrès réalisés lors de la COP28, certaines des réalisations les plus notables pourraient redéfinir la lutte contre le réchauffement climatique.

  1. Accélérer une transition énergétique juste, ordonnée et équitable

Un nouvel engagement mondial en faveur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique engage les signataires à tripler la capacité de production d’énergie renouvelable installée dans le monde pour atteindre au moins 11 000 GW d’ici à 2030. Il prévoit également de doubler le taux annuel mondial d’amélioration de l’efficacité énergétique de 2 % à 4 % chaque année jusqu’à la fin de la décennie[9], tandis que 66 gouvernements se sont engagés à réduire les émissions liées à la climatisation dans tous les secteurs d’au moins 68 % d’ici à 2050.[10].

L’énergie nucléaire a reçu un sérieux coup de pouce avec une déclaration visant à tripler la capacité au niveau mondial d’ici 2050 et établir un plan pour que les institutions financières promeuvent l’énergie nucléaire par le biais de politiques de prêt ambitieuses[11].

De nouveaux systèmes de reconnaissance mutuelle pour la certification des projets d’énergies renouvelables et d’hydrogène vert[12] devraient leur permettre d’obtenir une accréditation – et donc des investissements – dans les 37 nations participantes. La Charte de décarbonation du pétrole et du gaz[13] oblige ses 52 signataires à une exploitation nette nulle d’ici 2050 et à des émissions de méthane proches de zéro en amont, tandis qu’un Accélérateur de transition industrielle[14] a vu 35 grandes entreprises du secteur privé accepter de décarboner les secteurs à fortes émissions, notamment l’énergie, l’industrie et les transports.

Une infrastructure adéquate est essentielle à toute transition viable ; c’est pourquoi il est réjouissant de voir 25 compagnies d’électricité mondiales créer l’UNEZA (Utilities for Net Zero Alliance)[15] pour faire progresser l’électrification, les réseaux prêts pour les énergies renouvelables et le déploiement d’énergies propres dans le monde entier.

De même, le projet « Cement and Concrete Breakthrough »[16] lancé par le Canada et les Émirats arabes unis, oblige l’industrie à accélérer la décarbonation en partageant leurs meilleures pratiques et leurs innovations dans les technologies émergentes comme le captage, l’utilisation et le stockage du carbone (CCUS). Par ailleurs, 10 autres entreprises ont rejoint le projet coZEV (Cargo Owners for Zero Emission Vessels), et plus de 30 acheteurs de fret œuvrent désormais pour un transport maritime sans émissions[17].

  1. Déterminer le financement de la lutte contre le changement climatique

Des progrès significatifs ont été réalisés en ce qui concerne la reconnaissance de la dette des pays en développement et la réforme de l’architecture financière internationale.

Un grand nombre de gouvernements nationaux ont notamment approuvé la Déclaration des dirigeants des Émirats arabes unis sur un cadre mondial de financement de la lutte contre le changement climatique[18], qui appelle à la mobilisation de 100 milliards de dollars pour des programmes d’atténuation du changement climatique d’ici à 2025. Sur cette base, la déclaration appelle à des investissements de 5 000 à 7 000 milliards de dollars pour rendre l’économie mondiale plus verte d’ici à 2030. L’éthique qui sous-tend l’accord stipule qu’aucun pays ne devrait avoir à choisir entre la lutte contre la pauvreté et la lutte contre le changement climatique.

Les banques et les ONG ont adopté une déclaration commune visant à renforcer les financements souverains liés à la durabilité en faveur de la nature et du climat[19]. Cela se traduit par un allègement de la dette à court terme et des solutions fiscales à long terme pour les pays en développement, afin qu’ils trouvent un équilibre entre l’atténuation urgente du changement climatique et l’accélération de leurs propres projets de décarbonation.

De même, la Coalition mondiale pour le renforcement des capacités, soutenue par les Nations unies, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), a promis une assistance technique aux institutions financières des marchés émergents[20]. Par ailleurs, la nouvelle alliance d’organismes de crédit à l’exportation (Net-Zero Export Credit Agencies Alliance, NZECA) contribuera à décarboner le commerce mondial et à coordonner les financements publics et privés.[21].

Parallèlement, le Nature Solutions Hub for Asia and the Pacific[22], lancé par la Banque asiatique de développement, vise à canaliser le financement vers la préservation de la nature et la perte de biodiversité dans ces régions durement touchées.

  1. Se concentrer sur les personnes, les vies et les moyens de subsistance

Le premier jour de la COP28, les délégataires se sont mis d’accord sur un fonds de pertes et dommages de plus de 700 millions de dollars destiné à indemniser les pays en développement pour les pertes irréversibles en termes d’économie et de mode de vie causées par le réchauffement climatique[23]. L’Italie et la France ont chacune promis 108 millions de dollars, les Émirats arabes unis et l’Allemagne 100 millions de dollars chacun, les États-Unis 17,5 millions de dollars et le Japon 10 millions de dollars. Le fonds se concentrera sur des mesures d’adaptation couvrant le financement, les systèmes de surveillance, la résistance à la chaleur, les infrastructures de santé et l’agriculture. Les progrès réalisés dans le cadre de la Déclaration des Émirats arabes unis sur le climat, les secours, le redressement et la paix[24] seront évalués lors de la COP29 qui se tiendra en novembre de cette année à Bakou, en Azerbaïdjan.

De nouvelles déclarations reconnaissent la nécessité d’une action collective sur le climat et la santé, l’agriculture durable et la transformation des systèmes alimentaires, tandis qu’une nouvelle feuille de route présente 120 actions clés pour éradiquer la malnutrition tout en restant dans les limites du seuil de 1,5 °C d’augmentation de la température mondiale.

Les forêts, les mangroves et les océans feront l’objet de nouvelles initiatives de financement basées sur la nature. Par ailleurs, la Colombie, la République démocratique du Congo, le Ghana et la Papouasie-Nouvelle-Guinée ont annoncé des plans de financement nationaux pour la préservation du climat et de la nature, soutenus par des partenaires publics, privés et de la société civile.

L’amélioration de la résilience climatique et des moyens de subsistance au niveau communautaire est un défi permanent ; c’est pourquoi la COP28 a vu 65 gouvernements convenir d’une Coalition pour des partenariats multi-niveaux de grande ambition (CHAMP) en faveur de l’action climatique[25].

Le groupe vise à réformer le financement de la lutte contre le changement climatique, à accélérer la transition énergétique et à renforcer la résilience grâce à des mesures locales sur le terrain.

L’initiative Buildings Breakthrough, lancée en partenariat avec le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), vise à faire des bâtiments à zéro émission et résilients au changement climatique la norme de conception d’ici 2030.

  1. Tout étayer avec une inclusion totale

Le changement climatique peut avoir un impact disproportionné sur les communautés vulnérables et les groupes traditionnellement sous-représentés. Si toutes les voix ne sont pas entendues, l’action climatique ne parviendra pas à inspirer la prochaine génération de dirigeants et d’innovateurs.

La COP28 a vu la nomination de S.E. Shamma Al Mazrui, ministre du Développement communautaire des Émirats arabes unis, en tant que championne officielle de la jeunesse pour le climat, afin de promouvoir l’inclusion des jeunes et d’amplifier leurs priorités en matière de climat[26]. Un nouveau partenariat[27] sur les transitions justes et l’action climatique tenant compte de la dimension de genre harmonisera l’action climatique avec l’avancement des droits des femmes.

La COP28 a également pris des mesures pour garantir la participation des représentants autochtones. L’initiative Podong des peuples autochtones[28] vise à octroyer directement des fonds aux communautés autochtones, garantissant ainsi qu’une partie des fonds destinés à la lutte contre le changement climatique parvienne directement aux territoires autochtones.

Avec une déclaration formelle visant à s’éloigner des combustibles fossiles et une vision en place pour enfin mettre fin à la dangereuse dépendance de l’humanité à l’égard de ces polluants, la COP28 a marqué à bien des égards un tournant décisif dans la lutte pour la survie de notre planète.

Les défenseurs de l’environnement et les militants pour le climat ont remporté des victoires sur toute la ligne. Les entreprises du secteur de l’énergie verte ont également eu de quoi se réjouir avec l’accord international visant à tripler la capacité mondiale de production d’énergie renouvelable d’ici 2030. L’énergie solaire, l’énergie éolienne et les autres sources d’énergie écologique ne se contenteront plus de compléter les piliers que sont le pétrole, le charbon et le gaz ; elles sont désormais appelées à remplacer définitivement ces combustibles traditionnels. De même, les engagements visant à doubler l’efficacité énergétique d’ici la fin de la décennie devraient inspirer une confiance généralisée dans notre capacité à opérer des changements significatifs.

Toutefois, d’autres parties ont déploré les occasions manquées et souligné les défis que la COP28 n’a pas réussi à relever sur la voie d’un avenir plus vert et plus équitable.

Frustration à l’égard des combustibles fossiles, de la part des petits États et autour du fonds des pertes et dommages

L’absence d’engagement à abandonner définitivement les combustibles fossiles a conduit un certain nombre de commentateurs à critiquer l’influence des lobbyistes lors de la COP28. Le compromis a laissé l’objectif de 1,5 °C « nominalement vivant » selon certains points de vue.[29] En effet, en l’absence d’un calendrier solide de transition des combustibles, et avec une foi énorme placée dans les technologies CCUS qui n’ont pas encore fait leurs preuves à grande échelle, la COP28 peut être considérée comme une évolution plutôt qu’une révolution dans la bataille en cours contre le changement climatique.

Les entreprises agroalimentaires étaient bien représentées à la conférence, mais le texte final ne mentionne pas le rôle de l’industrie bovine dans le réchauffement de la planète, malgré les recherches montrant que les troupeaux de ruminants sont responsables d’au moins 7 % des émissions de méthane qui pourraient être évitées[30].

Les petits États insulaires, particulièrement exposés à l’élévation du niveau de la mer, ont eu le sentiment de quitter la COP28 sans les protections nécessaires pour garantir leur survie. L’Alliance des petits États insulaires, dont les membres sont répartis dans les Caraïbes, le Pacifique, l’Afrique, l’océan Indien et la mer de Chine méridionale, a déclaré que l’accord ne parvenait pas à saisir « le changement radical qui s’impose » et qu’il s’orientait trop vers une approche de maintien du statu quo.[31]

Dans certains milieux, même le fonds de plus de 700 millions de dollars pour les pertes et dommages a été jugé insuffisant et trop tardif. Les contributions des États-Unis et de la Chine, deux des plus gros émetteurs de carbone au monde, ont été éclipsées par les legs de pays dont le PIB est bien inférieur.

Le groupe le plus négligé de la COP28 pourrait bien être les générations futures : celles qui devront supporter le poids d’un réchauffement planétaire galopant. Des études montrent que le changement climatique, s’il n’est pas maîtrisé, pourrait coûter à l’économie mondiale 178 000 milliards de dollars d’ici 2070 ; ce qui constitue un manquement inadmissible au devoir, si l’on considère les 43 000 milliards de dollars que pourrait rapporter une transition rapide vers une consommation zéro émission au cours des cinq prochaines décennies.[32]

La responsabilité de réaliser certains de ces bouleversements spectaculaires et durables repose désormais sur les épaules de la prochaine COP29, qui se tiendra fin 2024. Ce qui soulève la question suivante : où en est la crise climatique, et où en sont ceux qui travaillent dur pour garantir un avenir plus sûr ?

Pourquoi le combat est loin d’être terminé

Alors que les différends sur la gravité de la crise climatique se poursuivent, l’année 2024 pourrait marquer une étape importante dans la surveillance et l’authentification des effets du réchauffement de la planète.

Le Cadre de transparence renforcée[33] négocié lors de la COP28 jette les bases de nouveaux outils d’information et d’examen élaborés par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC : organe chargé de coordonner une réponse mondiale à cette menace sans précédent). D’ici juin 2024, les versions finales de ces instruments d’information standardisés devraient être publiées, mettant enfin en lumière sans ambiguïté un sujet souvent obscurci.

La COP29 de novembre en Azerbaïdjan verra les gouvernements se concentrer sur de nouvelles mesures de financement du climat, tandis que les gouvernements fourniront des mises à jour sur les contributions déterminées au niveau national (CDN) entièrement alignées sur l’objectif de température de 1,5 °C.

Ceux qui ont quitté la COP28 déçus par les déclarations sur la biodiversité se projettent déjà en octobre 2024. C’est en effet à cette date que s’ouvrira en Colombie (Amérique du Sud), un symposium consacré à la biodiversité : la Conférence des Nations unies sur la biodiversité[34]. La réunion portera sur le rôle intrinsèque de la biodiversité dans la sauvegarde du bien-être planétaire et humanitaire.

La COP29 et la Conférence des Nations unies sur la biodiversité sont loin d’être les seuls forums sur le climat à vouloir faire les gros titres en 2024. En mars, se tiendra à Lisbonne (Portugal) le 11e Sommet mondial sur les océans[35], avec des discussions sur les solutions climatiques basées sur les océans et sur la manière d’établir une économie durable en la matière. La 4e Conférence internationale annuelle sur les petits États insulaires en développement[36], prévue en mai 2024 à Antigua-et-Barbuda, donnera à ces nations vulnérables une nouvelle occasion de mettre en lumière l’injustice de la dette climatique et le besoin urgent de partenariats pour assurer la protection des terres.

Le mois de juin sera particulièrement chargé pour les défenseurs du climat. Le Congrès mondial de l’ICLEI (gouvernements locaux pour le développement durable)[37], qui se tiendra à São Paulo (Brésil), verra les collectivités locales et régionales du monde entier partager leurs meilleures pratiques en matière de développement urbain durable.

Ce même mois, le Congrès mondial de l’IUFRO se tiendra à Stockholm (Suède)[38]. Ce rassemblement quinquennal de l’Union internationale des instituts de recherches forestières réunira des dirigeants civiques et des scientifiques pour discuter des questions relatives à la croissance démographique, à la mondialisation et à l’exploitation commerciale des forêts.

Ces sommets, et d’autres semblables, représentent notre meilleure chance de coordonner une réaction collective face au risque imminent de crise climatique. Une réponse efficace consistera à exploiter les attributs uniques des secteurs public et privé.

C’est là que des organisations comme Abdul Latif Jameel, en utilisant le pouvoir et la réactivité des capitaux privés, peuvent contribuer à transformer les discours sur le climat en actions concrètes en la matière.

Le secteur privé lance un appel aux armes pour le climat

Notre activité phare dans le domaine des énergies renouvelables, Fotowatio Renewable Ventures (FRV), soutient activement la déclaration de la COP28 visant à tripler la capacité mondiale en énergie renouvelable d’ici 2030. FRV gère un portefeuille croissant de projets éoliens, solaires, de stockage d’énergie et d’énergie hybride à l’échelle mondiale (Moyen-Orient, Amérique latine, Europe et Australie).

FRV-X, la branche innovation de FRV, exploite déjà des installations de stockage par batteries (BESS) au Royaume-Uni à Contego (Sussex de l’Ouest), Holes Bay (Dorset) et Clay Tye (Essex). En automne 2022, FRV-X a obtenu deux autres projets BESS au Royaume-Uni ainsi qu’une part majoritaire dans un projet BESS en Grèce. En Australie, FRV-X exploite une centrale solaire hybride et BESS à Dalby, dans l’est du Queensland.

L’énergie solaire a la capacité d’alimenter les foyers et les entreprises partout où le soleil brille et jouera donc un rôle central dans toute stratégie future de neutralité carbone. FRV-X a apporté son soutien financier à ecoligo, un fournisseur allemand de « projets solaires », avec un investissement de 10,6 millions de dollars. Fondée en 2016, ecoligo aide des partenaires commerciaux et industriels d’Amérique du Sud, d’Afrique et d’Asie à financer des projets solaires via une plateforme d’investissement participatif.

Alors que la crise écologique s’intensifie, de plus en plus de communautés seront confrontées à de graves pénuries d’eau, et des centaines de millions de personnes risquent d’être confrontées à une migration due à la sécheresse d’ici la fin de la décennie.[39] L’équipe d’Almar Water Solutions, qui fait partie d’Abdul Latif Jameel Energy and Environmental Services, s’efforce d’élargir l’accès à un approvisionnement fiable en eau propre. L’un de ses projets est un système de communication intelligent pour l’eau à Abu Dhabi, qui contribue à développer un réseau intelligent et à numériser l’infrastructure d’eau locale.

Le changement climatique et les phénomènes météorologiques de plus en plus erratiques mettent également en péril la sécurité alimentaire. Le laboratoire Jameel Water and Food Systems du Massachusetts Institute of Technology (J-WAFS), cofondé par Community Jameel en 2014, finance la recherche sur les solutions agricoles de pointe, comme les semences résistantes à la sécheresse ou les fermes du futur basées sur la technologie.

Fady Jameel, président délégué et vice-président d’Abdul Latif Jameel, en plein discours lors de la COP28. Crédit photo © Community Jameel

« La COP28 s’est déroulée pendant l’année la plus chaude jamais enregistrée, une année au cours de laquelle des milliers de personnes ont péri en raison de conditions météorologiques extrêmes, tandis que nos océans ont enregistré des températures dangereusement élevées », déclare Fady Jameel, président délégué et vice-président d’Abdul Latif Jameel.

« La délégation de la COP a exposé en termes très clairs la crise à laquelle l’humanité est confrontée et a pris des mesures audacieuses pour guérir une planète dévastée. »

« Notre profanation de la Terre ne s’est pas produite du jour au lendemain, et les solutions disponibles nécessiteront de la patience et de l’engagement.

Seul un effort concerté des multiples parties prenantes – militants, scientifiques, gouvernements et leaders du secteur privé – peut fournir les outils technologiques, la capacité financière et la passion du public pour faire face à cette crise existentielle. »

« Avec un espoir renouvelé, les délégués peuvent espérer sortir de la COP29 en Azerbaïdjan avec des stratégies encore plus courageuses, armés peut-être d’une déclaration suffisamment décisive pour renverser la vapeur dans cette lutte qui a marqué son époque. »

 

[1] https://wmo.int/news/media-centre/2023-shatters-climate-records-major-impacts

[2] https://unfccc.int/sites/default/files/resource/Summary_GCA_COP28.pdf

[3] https://www.iea.org/policies/17310-pace-uae-us-clean-energy-strategic-partnership

[4] https://www.mofa.gov.ae/en/mediahub/news/2022/11/23/23-11-2022-uae-cop28

[5] https://unfccc.int/news/cop28-agreement-signals-beginning-of-the-end-of-the-fossil-fuel-era

[6] https://www.theguardian.com/environment/2023/dec/14/failure-cop28-fossil-fuel-phase-out-devastating-say-scientists

[7] https://www.nature.com/articles/d41586-023-03955-x

[8] https://unfccc.int/news/cop28-agreement-signals-beginning-of-the-end-of-the-fossil-fuel-era

[9] https://www.cop28.com/en/global-renewables-and-energy-efficiency-pledge

[10] https://www.cop28.com/en/global-cooling-pledge-for-cop28

[11] https://www.energy.gov/articles/cop28-countries-launch-declaration-triple-nuclear-energy-capacity-2050-recognizing-key

[12] https://www.cop28.com/en/cop28-uae-declaration-on-hydrogen-and-derivatives

[13] https://www.cop28.com/en/news/2023/12/Oil-Gas-Decarbonization-Charter-launched-to–accelerate-climate-action

[14] https://www.bloomberg.org/press/cop28-presidency-united-nations-climate-change-and-bloomberg-philanthropies-launch-new-industrial-transition-accelerator-for-heavy-emitting-industries/

[15] https://www.irena.org/News/pressreleases/2023/Dec/Global-Power-Utilities-Declare-Joint-Action-Plan-to-Drive-Energy-Transition-at-COP28

[16] https://cement.ca/cement-and-concrete-breakthrough-initiative-launched-cop-28/

[17] https://www.cozev.org/

[18] https://www.cop28.com/en/climate_finance_framework

[19] https://climatechampions.unfccc.int/wp-content/uploads/2023/12/Joint-Declaration-on-Credit-Enhancement-of-Sustainability-Linked-Sovereign-Financing-for-Nature-Climate.pdf

[20] https://www.bloomberg.org/press/un-agencies-multilateral-development-banks-private-sector-finance-and-philanthropy-leaders-unite-to-scale-climate-finance-capacity-building/

[21] https://www.unepfi.org/climate-change/net-zero-export-credit-agencies/

[22] https://www.adb.org/news/adb-and-partners-launch-nature-financing-initiative-asia-and-pacific

[23] https://www.weforum.org/agenda/2023/12/cop28-loss-and-damage-fund-climate-change/

[24] https://www.cop28.com/en/cop28-declaration-on-climate-relief-recovery-and-peace

[25] https://www.cop28.com/en/cop28-uae-coalition-for-high-ambition-multilevel-partnerships-for-climate-action

[26] https://www.cop28.com/en/cop28-uae-youth-climate-champion

[27] https://www.cop28.com/en/cop28-gender-responsive-just-transitions-and-climate-action-partnership

[28] https://www.iucn.org/press-release/202312/podong-indigenous-peoples-initiative-co-designed-and-co-led-indigenous-peoples

[29] https://www.theguardian.com/environment/2023/dec/14/cop28-winners-and-losers-fossil-fuel-climate-crisis

[30] https://www.worldwildlife.org/industries/beef

[31] https://www.reuters.com/business/environment/alliance-small-island-states-sees-a-litany-loopholes-cop28-text-2023-12-13/

[32] https://www.deloitte.com/global/en/about/press-room/deloitte-research-reveals-inaction-on-climate-change-could-cost-the-world-economy-us-dollar-178-trillion-by-2070.html

[33] https://unfccc.int/process-and-meetings/transparency-and-reporting/preparing-for-the-ETF

[34] https://www.cbd.int/article/colombia-host-cop16

[35] https://icriforum.org/events/world-ocean-summit-2024/

[36] https://sdgs.un.org/conferences/sids2024

[37] https://iclei.org/news/iclei-world-congress-2024

[38] https://iufro2024.com/

[39] https://www.unicef.org/wash/water-scarcity